La vie passé: le goût du bio

Parce que même si mes grands-parents ont commencé à cultiver en bio en 1970, nous sommes loin d’être parfait, et manquons de cohérence dans certains faits, car, oui, nous avons préféré notre confort et rêvé à l’absence de pénibilité dans notre travail…

Et moi, Céline, je m’interroge sur le parcours fait en trois générations. De l’Ancêtre, mon grand-père, en passant par le Grand Chef, mon père, à moi, voici quelques différences de vie…

 

Je ne sais pas depuis combien de temps vous mangez bio, mais vous souvenez vous des années 1980… où nous n’achetions du bio qu’en des endroits un peu confidentiels ? Nous appelions ces boutiques des maisons diététiques, et il y avait la même chose qu’au supermarché… mais en bio. Mes grands-parents, suivant leur ligne de conduite, en étaient de grands adeptes. Ma mère s’y rendait souvent, mais j’avoue que nos yeux d’enfants se faisaient happer par la publicité télévisuelle, et nous étions de bons consommateurs formatés (où la cuisine de Barbie en plastique rose était vachement mieux que celle en bois trouvée au salon Marjolaine)

N’empêche que même si c’était bon pour la santé, je me rappelle que manger certains produits bios relevait du sacrifice… Il y avait des biscuits avec lesquels nous nous amusions à former des toits de maisonnettes car des tuiles étaient dessinées dessus… eh ben… c’était pas bon ! Les BN étaient beaucoup plus appétant ! Et les pains au levain… tellement acides qu’il fallait tenir la table pour les avaler…

Ce premier contact avec l’univers bio ne nous motivait pas trop avec mon frère alors que les autres avaient des cerises à Noël (bien plus sexy que nos maisonnettes marrons/beige au goût beurk)

Ne mangeant pas à la cantine, il a fallu attendre notre entrée au collège pour s’apercevoir que c’était super meilleur dans nos champs que les épinards les lendemains de tonte des pelouses…

Bref, il a fallu prendre sur moi pour que, de mon plein gré, je me décide à acheter un paquet de biscuits bios en pleine conscience. La fin des années 90 a remonté dans mon estime les marques bios dans leur qualité gustative et, au début des années 2000, Carrefour avait un rayon bio avec de beaux packaging clair, où le verbe « agir » avec leur logo dessus, m’ont convaincu que cela pouvait être moderne (parce que quand même, c’était une idée de mes grands parents de manger tout bio…). Même si un pot de confiture à 1.52€ (le prix s’est imprimé sur ma rétine) est peu payé pour que des personnes en vivent correctement derrière.

Et j’avoue, mon mari m’a sensibilisée un peu plus sur le respect que nous devions apporter au monde qui nous entourait, plutôt que d’en tirer uniquement notre confort…

J’ai aussi eu le malheur de goûter un petit pot pour bébé… honnêtement, je n’ai pas retrouvé ce qu’il y avait écrit sur le pot (et pourtant, avec seulement 2 ingrédients, mes papilles auraient dû être opérationnelles !)

N’empêche, l’évolution de l’offre des produits transformés en bio s’est énormément adapté aux clients, et je lorgne facilement sur les biscuits qu’ils proposent. Parce que si leurs gâteaux avaient gardé ce goût étrange, ce n’est pas certain que j’aurais renoncé aux BN…

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