Semaine 9: et la terre ne tourna plus rond…
Nous finissions par « TOUT VA BIEN ! Et pourvu qu’ça dure ! » pour perdre pied dès le lundi.
Le Grand Chef a oublié de se réveiller pour s’envoler loin de son corps. Au moment où la Nature s’éveille, nous sommes orphelins.
Il nous a jugé assez grands pour nous quitter. Les clés du tracteur nous attendent sur le contact. Le plant de patates arrive. Il ne goûtera pas les tomates 2025 que nous venons de repiquer. Son écriture traîne encore sur des papiers. Son radiateur est sous la caisse. Nous n’entendrons plus parler de ce qu’il ferait différemment. Nos succès seront son enseignement et nos bêtises seront nos fautes. Il y aura moins d’erreur sur les tickets. Et moins de papotage à la remballe. Juste un grand vide.
Alors nous, tes orphelins, te souhaitons de traîner tes fesses partout comme tu n’as jamais pu le faire.
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Bonjour,
Le choc a été immense pour ma compagne et moi-même.
M. Renard était une véritable institution dans notre quotidien hebdomadaire. Toujours un petit mot pour discuter, pour rire, pour garder le contact.
Le temps atténuera sûrement la douleur qui est la vôtre, mais un grand vide restera.
Nos sincères condoléances.
Bien à vous,
Antônia et Richard
Paix a son âme , et il vivra au travers de chaque plant qui poussera !
Je suis affreusement triste, c’est comme si je perdais un ami, je le connaissais depuis plus de quarante ans.
Toutes mes pensées vont vers lui et l’accompagnent pour son dernier voyage.
Chère Céline,
Comme d’habitude, votre façon d’écrire m’a touchée, d’autant plus qu’il s’agit du départ de votre père. Merci d’avoir partagé votre émotion avec nous les Ammapiens… on se souviendra bien de votre père, et même si notre sensation de vide ne sera jamais aussi grand que la vôtre, on sentira un vide quand même, la prochaine fois qu’on sera à la ferme.
Très bon courage,
Aurea