Semaine 7: encore un adieu…
Quelques mots rapides sur l’Ancêtre qui a fermé ses yeux sur ce monde cette semaine. 99 années et demie (parce que, comme pour les enfants, c’est important !) est un bel âge pour manger les pissenlits par les racines (parce qu’il en faisait toujours la petite blague). Il était celui qui a choisi de revenir à l’agriculture de ses parents, suite à une intoxication aux produits chimiques. Il aura vu l’agriculture se moderniser, car c’était en haussant les sourcils que nous l’écoutions raconter l’époque où les maraîchers se spécialisaient sur quelques cultures à chaque boucle de Seine, et où l’irrigation se menait à l’arrosoir au crépuscule (en même temps, ils étaient à l’heure du soleil, donc un petit 21h30 au coucher du soleil en juin)
Et tout notre quotidien à effectuer. Et les choses sérieuses recommencent !
Semer les premières tomates, avec une petite semaine d’avance par rapport à 2022, les hivers doux nous donnant la foi d’oser une petite folie très relative si les plants doivent patienter dans la nursery…
Une grosse, grosse mission de semis d’oignons. Il y a ceux qui sont déjà en serre et qu’on espère gros pour Avril. Nos 13 000 mottes de tricherie pour avancer les pronostics de l’extérieur pour Mai et un peu d’oignons jaunes pour le début d’été. Et nous fermerons le bal avec les semis en direct quand nous planterons nos mottes. Il y a aussi, maintenant, un petit goût de reviens-y en juin parce que vous aimez les oignons frais en septembre, comme un dernier printemps avant l’hiver. Bref, on s’adapte aux désirs et parfois, Dame Nature accède à nos caprices de tout vouloir tout le temps…
Et surtout, le plaisir de cueillir à nouveau feuille à feuille nos épinards. Peut-être plus celui de se retrouver baigné de lumière au milieu de nos serres pendant la récolte… Mais voir les feuilles s’allonger nous rappelle chaque jour l’effleurement permanent de la belle saison. Elle est proche, nous caresse, nous attise et murmure à nos oreilles de belles promesses d’avenir…
Très belle semaine !