Semaine 28: des airs de vacances
Juillet a débuté sur de nouvelles têtes à traumatiser.
Bastien, vendeur sur le marché des Batignolles, a découvert que la binette n’était absolument pas fun, que la crème solaire n’était pas superflue en plein cagnard quand on a un débardeur et une peau blanche comme un c.l et que la loi de la physique ne s’appliquait pas à tous dans les champs, d’où le surnom Carlos-le-Perfide.
Nous, nous avons bien rigolé. Pourquoi ? Parce que Bastien est couleur homard prêt à manger, parce que nous lui confions une binette dès que nous le pouvons (bien qu’il fait demi-tour devant l’herbe dans les carottes) et surtout parce qu’il ne comprend pas pourquoi qu’à taille et poids égaux avec Carlos, lui s’enfonce dans la boue jusqu’à mi- mollet (et y laisse sa chaussure) alors que Carlos marche sur la boue… bref, nous avons des gênes de Moïse dans le champ !
Nous avons aussi deux p’tits jeunes de 17 ans… Ah ! La jeunesse ! Je me souviens qu’à cet âge, ma tante nous répétait en boucle qu’on n’était jamais fatigué… Ben, nous pensons que la jeunesse est dure à porter… ou bien les nuits trop longues…
Mais grande fierté, nous avons tout désherbé (sauf les oignons pour qui c’est trop tard, l’herbe a gagné…) Donc, choux, betteraves, pissenlits, carottes sont tous beaux… Petite victoire, parce qu’il y a encore les céleris à refaire, les poireaux à passer et avec les gouttes d’eau, certainement que l’herbe s’en donnera à cœur joie pour proliférer…
En attendant le retour du soleil, nous plantons notre 2ème saison de concombres (parce que la première est loin d’être une réussite !) et taillons (encore et toujours) nos tomates, qui traînent un peu cette année mais il est vrai qu’avec les fortes chaleurs, leur évolution stagne un peu.
N’empêche, le champ est beau, le travail nous court après, nos peaux sont bien dorés et le soleil donne un air de vacances.
Merveilleuse semaine !